Consommation énergétique du foyer : tour d'horizon des postes de dépenses.

 

L'éfficacité énergétique des logements est un sujet aujourd'hui essentiel mais la consommation énergétique des foyers est souvent mal comprise et réserve beaucoup de surprise. Grâce à la domotique, nous avons de plus en plus conscience du poids de nos équipements. Faisons un tour d'horizon des postes de dépenses énergétique. C'est partis !

Les postes qui consomment le plus d’énergie dans la maison

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Ordres de grandeur typiques de la répartition de la consommation d’énergie actuelle dans un logement bien isolé de 90 m2 (en énergie finale – sources : statistiques officielles, rapport RTE 2015 et estimations de Guide Topten)

La consommation d’énergie dans les logements a tendance à stagner voire à diminuer en France. Alors que la population augmente, la consommation du secteur résidentiel est stable depuis une dizaine d’années. Nous consommons en moyenne de l’ordre de 1,6 tonne équivalent pétrole par ménage et par an (soit 18 500 kWh d’énergie finale). Cela représente l’équivalent de la consommation de 25 télés allumées en permanence toute l’année.

Cette stagnation est une bonne nouvelle pour nos factures, mais nous sommes encore très loin des objectifs considérés comme nécessaires pour protéger l’environnement. La loi de transition énergétique pour une croissance verte appelle à une division par deux des consommations d’énergie d’ici 2050 !

En y regardant de plus près, la répartition de cette consommation d’énergie entre nos différents besoins et appareils a évolué. Certains postes de consommation ont fondu, pendant que d’autres explosaient.

 

Le chauffage toujours en tête

Le chauffage reste sans conteste le premier poste de consommation d’énergie dans nos logements. Chaudières et chauffe-eau représentent la plus grosse part de nos besoins, qu’ils fonctionnent au gaz, au fioul ou à l’électricité.

Mais le niveau de consommation est très dépendant du type de logement et de sa qualité d’isolation. Sur ce point, des écarts de plus en plus importants sont à noter. Alors que dans une maison construite avant 1975 et mal isolée, le chauffage et l’eau chaude peuvent engloutir 90 % de la dépense énergétique du ménage, ce taux tombe à moins de 60 % lorsque l’on habite dans un logement récent BBC (basse consommation), et encore moins si l’on a en plus installé des panneaux solaires.

Le premier réflexe à avoir est donc d’isoler sérieusement son habitat et de choisir ses équipements de chauffage avec soin. Des progrès notables ont également été réalisés ces dernières années : chaudières à condensation et pompes à chaleur permettent de réduire les besoins en énergie pour un confort identique.

 

L’éclairage perd de son intensité

Le reste de nos consommations résidentielles est assuré essentiellement par l’électricité et représente en moyenne 3100 kWh/an. Ils se répartissent entre l’éclairage, la cuisson et l’utilisation des différents appareils électriques au quotidien.

Si la lumière pesait autrefois – du temps des ampoules à filament – jusqu’à 20 % de notre consommation d’électricité, elle est promise à une sévère cure d’amaigrissement avec l’avènement des ampoules à LED. Dès aujourd’hui, on peut trouver des modèles qui consomment huit fois moins pour le même service ! À terme, la lumière pourrait ne représenter que 1 % ou moins de nos besoins en énergie.

Ce type d’ampoule à filament LED ne nécessite que 7 Watts pour éclairer autant qu’une ancienne ampoule de 60 Watts.

Quand l’électroménager cède le pas aux loisirs

Les gros équipements électroménagers (frigos, lave-linge, etc.) représentaient avant 2000 la majorité des consommations de nos appareils électriques (hors chauffage et eau chaude).

Depuis, l’électroménager a fait de très gros progrès en matière d’économies d’énergie, en grande partie grâce à l’instauration de l’étiquette énergie à partir des années 90. Aujourd’hui, le froid et le lavage ne pèsent plus que 30 % dans les consommations des appareils électriques hors chauffage et eau chaude.

 

Qu’est-ce qui a pris le pas ?

Essentiellement l’audiovisuel et l’informatique. Écrans plats, ordinateurs, et autres box ont envahi nos logements. Ils ont mis du temps avant d’être mieux conçus sur le plan énergétique, et nous accueillons encore des modèles très gloutons en marche et parfois encore en veille. Heureusement, les choses s’améliorent : une télé d’aujourd’hui consomme en moyenne deux fois moins que ce qu’on pouvait acheter il y a cinq ans. Ce poste peut donc freiner sa boulimie de Watts, surtout si nous faisons plus attention à l’aspect énergie lors de nos achats.

 

Et tous ces gadgets, c’est grave docteur ?

Au-delà de l’équipement électronique « classique », beaucoup de petits objets plus ou moins utiles se sont infiltrés dans nos maisons. Des tablettes au cadre photo numérique, du blender à la machine à expresso, de l’article déco aux multiples appareils portables…

Ceux qui sont utilisés sporadiquement vont peser peu sur nos factures énergétiques, les autres plus. Une bonne nouvelle : les appareils électroniques deviennent de plus en plus légers et nomades. Or, du fait des limitations des batteries, un appareil portable est intrinsèquement conçu efficace en énergie. Ainsi, une heure de tablette coûte quatre fois moins qu’une heure d’ordinateur portable, qui elle-même coûte quatre fois moins qu’une heure d’ordinateur fixe. Le problème est bien sûr qu’on a encore tendance à accumuler les appareils et à les utiliser de plus en plus, parfois en même temps, plutôt qu’à les substituer.

 

Les veilles connectées en embuscade

Reste la question des veilles. Plus on a d’appareils branchés en permanence, plus on génère de « fuites » d’électricité (consommations inutiles lorsque les appareils ne sont pas allumés). Là encore, il y a de l’espoir : les veilles simples (celles des appareils qu’on rallume par une télécommande ou un bouton) ont été sévèrement contraintes par des réglementations européennes. Une veille simple d’un appareil récent vous coûtera moins d’un Euro par an.

Mais les veilles « connectées » ont tendance à se multiplier : de plus en plus d’appareils ont une connexion Wi-Fi ou Bluetooth qui reste active en permanence, ce qui augmente la consommation en veille. Il faudra quelques années pour que les réglementations limitent à nouveau la casse…

En conclusion, il y a donc des signes d’espoir qui montrent que nos consommations d’énergie ne sont pas condamnées à croître indéfiniment. Mais cela dépend en grande partie de nos comportements : s’assurer que notre logement est très bien isolé, à l’achat privilégier les appareils les plus efficaces en énergie, éviter autant que possible les gadgets électriques inutiles, et enfin, utiliser nos équipements de manière raisonnable. En savoir plus chez ConsoGlob.

Article complémentaire : Comment éviter les gaspillages d'eau potable ? 

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